Eudes s'est réveillé relativement tôt, comme à son habitude. Après un petit déjeuner léger, le jeune homme a passé sa journée entre Carmaillac et les Ateliers Paget, en se demandant si la personne qu'il attend et qu'il espère revoir depuis quelques semaines, maintenant, arrivera enfin. Le bouquet de roses rouges, acheté en fin de journée à la boutique Aquarelle indique clairement la nature du rendez-vous. De même que la tenue inhabituellement élégante du jeune homme.

C'est en fin d'après-midi à la sortie des appartements privés de la Banque qu'on a pu apercevoir Brunissende toute rayonnante, en effet cette dernière avait rendez-vous avec sa soeur qui tenait à lui faire une surprise dans un lieu qu'elle fréquente beaucoup ces derniers temps. Une ruelle du quartier commerçant... et un numéro ... voilà les seuls indices qui lui ont été transmit par sa soeur Eudoxie. Pourtant sur le chemin, ce fût une autre agréable surprise, une certaine connaissance avançait doucement vers sa direction.

Brunissende - Eudes ? bah ça alors, je pensais que vous étiez rentré au domaine de votre frère. *observe le bouquet de roses à la main* Vous allez à un rendez-vous galant ? *souriante*

C'est le sourire aux lèvres et le coeur battant à tout rompre que le jeune homme vit Brunissende s'approcher. Masquant parfaitement sa nervosité, c'est d'un ton poli et chaleureux qu'Eudes s'adressa à la jeune femme.

- Eudes, d'un ton léger et espiègle : Je crois, Mademoiselle, que ledit rendez-vous a été avancé.Présentant le bouquet à la demoiselle.En toute franchise, je commençais à me faire du souci. Cela fait un long moment que nous ne nous sommes plus rencontrés.levant les mains, pour prévenir toute interruption,Vous aviez vos raisons.sourit amicalement.Je comprends parfaitement.

Le jeune homme s'interrompt un moment, avant de reprendre.

- Eudes : Mais vous-même? Allez-vous bien, Mademoiselle?

Les yeux écarquillés Brunissende se saisit du bouquet de roses tout gêné, un fin sourire se dessinait alors sur son visage. L'espace d'un instant son regard croisa celui d'Eudes avant de plonger son nez dans les roses et d'y sentir un doux parfum.

Brunissende - Vous.. elles.. sont magnifiques.. j'en perd mes mots. Elle reprit son souffle, toute émotive elle remercie Eudes.

Je vais bien merci, je ne pensais pas occupé vos pensées à vrai dire. J'en suis flatté, et vous me faite que trop d'honneur, je ne mérite pas un tel bouquet, bien que je vous en remercie. Et vous-même ? que devenez-vous depuis notre dernière rencontre ?

Les gens passaient autour des deux tourtereaux sans leur prêter attention. La "golden hour" faisait son apparition, les enfants couraient dans les ruelles, et les "sans-abris" ramassaient leurs maigres pourboires de la journée pour les utiliser dans la taverne la plus proche.

- Eudes, toujours imperturbableJe vais... mieux, maintenant. esquisse un léger sourire, ignorant l'animation autour d'eux.En dépit de ce qui se passe, je répugne à imposer ma présence à qui que ce soit. Ou à envoyer des messages.. pressants ou importuns. Quant à occuper mes pensée...s'éclaircit légèrement la gorge. Je dois avouer, à ma grande confusion, que c'est le cas. Plus que je ne saurais le dire réellement, et plus que je ne m'y attendais.

Eudes détourne légèrement le regard, avant de replonger ses yeux émeraude dans ceux tout aussi verts de son interlocutrice.

- Eudes, d'un ton léger, : Quoi qu'il en soit, je devais rentrer au Val, pour superviser la reconstruction d'une de nos tours qui s'est effondrée. La nouvelle nous est parvenue dans la matinée, l'ouvrage est achevé.marque une pause.Pour le reste, je passe mon temps à courir entre Carmaillac et Hurlevent.

Durant la discussion, Eudes aura doucement glissé le bras de son interlocutrice sous le sien, l'invitant à faire quelques pas dans les rues de la cité.

Brunissende tenant le bouquet de roses de sa main gauche, pressa le pas afin de suivre son interlocuteur et se laissait guider par les pas d'Eudes.

-Brunissende : rassurez-vous votre présence ne me répugne aucunement beau garçon comme vous êtes *souriante* Cependant je pense que nous allons peut-être un peu trop vite tous les deux. *se voulant rassurante* loin de vouloir vous blesser, je préfère prendre le temps de vivre pleinement ma vie sans le devoir conjugal pour le moment.

À ses mots Brunissende loin d'être farouche et plutôt timide, se demandait si elle n'était pas un peu trop brutal ? bien qu'elle ne lui ait rien promis de particulier.

-Brunissende : Vous dite l'une de vos tours ? quelle mouche a donc piqué Haut Val...

La journée touchait à sa fin, la place de la Cathédrale était lumineuse d'une lueur orange, au loin, le crépuscule des vagues, de la mer en folie, en harmonie avec le ciel, ce soleil qui embellit ce paysage du coucher de soleil qui lui redonnait sa beauté de la nuit, le reflet de la terre, à la mer, cette lumière qui élumine le regard de Brunissende au bras d'Eudes, pour le moment de simple ami, et demain ? juste ce moment à ne pas rater, car juste une lueur, d'un passage qui est là, cette beauté face à leurs visages, ses yeux grands ouverts ont vu ce changement, entre le jour, le coucher de soleil,  le résultat est spectaculaire, de le vivre ainsi en direct, en foulant les pavés de la cité blanche. La nuit fait donc son entrée en scène, peut-être croiseront-ils une connaissance au détour d'une ruelle?

- Eudes, tranquillement : Un glissement de terrain, à première vue. Ce n'est pas la première fois que ce genre de chose arrive. La terre tremble, dans le nord. C'est très rare, une fois dans la vie d'un homme, deux tout au plus. Pas de morts à déplorer, et des dégâts matériels... modestes, compte tenu à la fois des circonstances et des finances du Domaine.


Les deux jeunes gens se retrouvèrent près du kiosque, derrière la Cathédrale, menés au hasard de leurs pas.

- Eudes, d'un ton badin Cette ville n'est-elle pas surprenante? Toutes ces nuances de bleu sont.. un ravissement pour les yeux, à n'en pas douter. N'êtes-vous pas d'accord?  Bien que je commence à aimer le vert, je crois.  tout en marchant.

Les pas des deux jeunes gens les menèrent sur les hauteurs du port, étonnamment. Sur place, Eudes attendit un moment avant d'aborder les questions personnelles.
Se retournant vers la jeune femme qui l'accompagne, l'éclat du soleil couchant illumina les traits de Brunissende, la rendant plus belle encore. Eudes sentit sa poitrine se gonfler, un sentiment puissant, le poussant à protéger la demoiselle, au péril de sa vie s'il le fallait.

- Eudes, d'un ton léger Je comprends parfaitement votre désir de liberté. ne relève pas le terme, à dessein.Il serait inconvenant et odieux de mettre pareille beauté en cage.sourit doucement, les yeux plongés dans ceux de son interlocutrice.Bien qu'à mon sens, il manque quelque chose à la rose pour que celle-ci s'épanouisse pleinement. Le temps viendra, sans doute. marque une pause, avant de reprendre, déclamant presque, de sa voix de basse profonde et riche.

Le soleil couchant sur les pavés
Deux âmes de vert
Une promesse.

Mais je m'égare.secoue la tête. Pardonnez-moi, Mademoiselle, si vous le pouvez. Je me suis laissé emporter par la poésie du moment.Reprenant rapidement contenance.

Les deux jeunes gens restèrent là un long moment, à contempler les vagues. Tantôt bleues comme les toits de la Cité Blanche, tantôt aussi vertes que les yeux du couple. Ce ne fut que lorsque la pénombre tomba pour de bon qu'il fut temps de raccompagner la jeune femme.
A la grande surprise d'Eudes, la jeune femme ne prit pas la direction de la Banque de Platine et du Quartier Nain, mais celle du Quarter Commerçant. La Résidence des Prunelliers ouvrit sa porte à la résidente des lieux, tandis qu'après le baisemain traditionnel, le jeune homme demeurant fidèle à lui-même, la porte se refermait sur un Eudes partagé entre le ravissement et l'inquiétude.

Après un petit dîner, Guenfeld sera sorti en compagnie d'Armaen Derdenant, l'un des fidèles gardes du corps des Whitestag. Ensembles, ils ont été vu déambulant dans les rues de la Cité Blanche, simplement vêtus, l'un tenant un petit luth et l'autre une bouteille de vin. S'installant tout naturellement aux abords de la fontaine du quartier nain, c'est après quelques instants de détente que Guenfeld se décidera à utiliser son instrument, jouant un petit air mélancolique que certains experts reconnaîtront comme Gilnéen.

Guenfeld : Te voilà bien occupé à défendre ton pauvre maître éploré *non sans humour*

Armaen : *ricanant* Cela change des soirées de bagarre, après tout...

Guenfeld : *sans se départir d'une certaine mélancolie* Tu es un bagarreur qui rêve de paix, et moi un paisible qui n'attend qu'un peu de bagarre...comme quoi l'herbe est toujours plus verte ailleurs !

Armaen : Ouaip *pensif* Comme vous dites, ouais...il paraît que je suis grand-père. Fin, je dis ça pour meubler la conversation, vous pouvez me dire si vous en avez rien à foutre *ricane*

Guenfeld : N'ayant rien d'autre à dire...*riant légèrement, tout en pinçant les cordes de son luth, pour le plus grand plaisir de quelques gamins alentours*

Armaen : Et bien...une ancienne conquête qui me l'a appris y a quelques jours de cela...que notre fils avait eu une fille...*hausse les épaules* C'est pas vraiment mon problème, en soit...mais il paraît que ça se fait d'offrir quelque chose à son fils quand il connaît ce genre d'heureux événement ! *éclate de rire, effrayant un instant le rare public de son maître*

Guenfeld : *rit à son tour, cessant un instant de jouer* Tu vois, certains rêvent de fonder une famille, et d'autres de se débarrasser de la leur ! Tu n'as qu'à les loger dans ton manoir ! *amusé* Sur ce, je te laisse cuver en paix, je vais aller profiter un peu du lac.

Guenfeld s'éloignera un peu, laissant un Armaen seul et songeur, bouteille de vin en main, sur la margelle de la fontaine.

Chik se fraya un chemin à travers la foule du quartier commerçant afin de se rendre à la Banque, certes il était tard, mais en tant qu'Ambassadeur, il gardait toujours les clés de la boutique sur lui ! ainsi il pourrait déposer sa fameuse lettre dans le casier de Lena Alin pour lui remettre les derniers comptes à administrer.

En prenant la direction du Pavillon des prunelles afin de quitter le quartier commerçant, il remarquera la présence de son supérieur, le Directeur Adjoint.

-Chik; Messire, bien le bonsoir, je vois que vous sortez tout juste du Pavillon des Prunelles, comment se portent les soeurs Lamarzelle ? *le porte-document sous le coude avec une lettre dépassant sur laquelle était écrit "pour la conseillère Lena Alin"*

C'est un Eudes bien matinal, et particulièrement guilleret qui parcourut les rues de la Cité Blanche. Fraîchement rasé, sentant bon le propre, le jeune homme fit un détour par la boutique Aquarelle, où un nouveau bouquet d'asters remplaça quelques pièces d'argent tirées de la bourse du garçon.
Ce fut alors qu'un pas rapide et aérien que ce dernier prit la direction du Pavillon des Prunelles.
Arrivé à destination, Eudes prit le temps de replacer un mèche de cheveux, avant de toquer à la porte.

Brunissende entendit frapper à la porte, bien que Flore et Clervie venaient tout juste de se coucher suite à leur excès de la nuit dernière... elle ne leur en voulait pas, il faut pas bien que jeunesse se fasse.
C'est en enfilant une paire de souliers à la allée, et se recoiffant qu'elle s'exprima d'un ton sec;

Brunissende - J'arrive !

Elle descendit les escaliers du pavillon à toute allure tenant le bas de sa robe pour ne pas marcher dessus, lorsqu'elle ouvrit la porte elle fut bien surprise de voir Eudes en début de matinée.

Brunissende - Eudes ? vous êtes tombé du lit ? dit-elle d'un ton léger.

- Eudes, souriant doucement, visiblement soulagé que la demoiselle n'ait pas pris ombrage de l'heure aussi matinale. Mademoiselle Brunissende. Incline légèrement la tête. Je regrette de vous déranger à une heure pareille. Mais je tenais à vous prévenir que je repartais pour le Nord. Pour une durée indéterminée.

Brunissende tenant la porte de sa main droite et le col de sa robe en soie fermer de sa main gauche, tremblait légèrement par la brise matinale, elle invita donc Eudes à entrer dans le hall d'accueil du pavillon.

Brunissende - Vous nous quitter déjà ? *l'invitant à la suivre dans le petit salon du rez-de-chaussée* Vous souhaiter boire quelque chose ? je commence à me faire du souci à votre sujet, une mauvaise nouvelle vous fait regagner le nord ? Brunissende prit un vase afin d'y poser le bouquet offert par Eudes.

Brunissende - Elles sont magnifiques.

Eudes accepta l'invitation, ne voulant pas faire subir les affres de cet air froid plus que nécessaire à la jeune fille. Une fois la porte du salon fermée sur le couple, le jeune homme resta debout en attendant qu'on l'invite à s'asseoir.

- Eudes, fidèle à lui-même et à son éducation La même chose que vous ira très bien sourit poliment. Quant à vous faire du souci à mon sujet? Voilà qui est surprenant, à vrai dire. Je crains de ne pas mériter pareille attention de votre part. clairement étonné.

Eudes marque une pause, le temps que le domestique serve le thé. Prenant ensuite sa propre tasse, le jeune homme attendit patiemment avant d'aborder le point de sa visite.

Rien de grave, je l'espère. Le message était volontairement flou. Toujours est-il que mon estimé frère a préféré me déléguer sur place, attendant de voir si sa présence est requise ou non. marque une pause, détaillant la pièce.Ayant tiré leçon des... erreurs de jugement de mon beau-frère, je suis venu vous prévenir, que vous sachiez que je ne vous ai pas oubliée. Que vous sachiez également que vous n'êtes pour rien dans ce départ et que vous ne vous inquiétiez pas outre mesure.

Posant sa tasse, le jeune noble tire un parchemin soigneusement plié de son porte-documents avant de le donner à la jeune femme.

Spoiler:

Brunissende - Détrompez-vous, je m'attache plus vite qu'on ne le pense, surtout à ceux qui me portent de l'intention, je me trompe ? *souriante*

Brunissende découvrit le parchemin en question, après un moment elle ne comprenait pas vraiment si ce message s'adressait à elle ou bien était-ce pour un tout autre sujet ? préférant rester dans l'ombre, elle déposa le parchemin sur la table et prit une gorgée de thé.

Brunissende - De bien jolies phrases, Eudes. Effectivement cela reste assez flou comme message, vous n'avez aucune idée de votre retour .

- Eudes,légèrement surpris. Me serais-je trompé de parchemin? Voilà qui ne me ressemble guère. sourit légèrement, à peine embarrassé.Peu importe, ce parchemin-ci vous était destiné, de toutes façons. Personnellement. Quelques vers en l'honneur d'une Demoiselle qui le mérite.

Eudes marque une pause, étudiant la réaction de son interlocutrice.